D’avril à juin dans les médiathèques du Couserans
Zoom photographique, c’est la première année d’un festival qui a pour objectif de mettre en avant le travail de photographes locaux. Cet événement s’est initié en écho au résidences de territoire, qui consistent à inviter chaque année un photographe à venir réaliser une production partagée avec les habitants du Couserans. D’avril à juin, ce sera donc l’occasion d’ouvrir les portes du monde de l’image, en croisant le regard d’un photographe venu d’ailleurs, avec ceux de photographes vivant ici… Au programme, neuf expositions à découvrir dans les médiathèques du territoire et au Château de Seix.
Téléchargez ici la plaquette de programmation
OLIVIER BONHOMME, La Boutique des colporteurs
Lors de l’hiver 2012, le photographe Olivier Bonhomme est invité à documenter la Maison Souquet de Soueix-Rogalle, avant que ne s’engagent, après 50 ans de fermeture et d’abandon, les travaux de restauration et d’aménagement des lieux, qui permettront l’ouverture au public de la « Boutique des Colporteurs » en 2013. Il tire de cette expérience un témoignage à la charnière du temps, sur la Maison Souquet avant travaux, mais aussi sur les trouvailles d’objets du quotidien et pourtant extraordinaires dont elle regorge, sur les rayonnages de la boutique, dans les pièces de vie et les greniers de ce lieu à l’atmosphère particulière…
ELZA Delmas, Visage Paysages
Pendant neuf mois, 18 lecteurs de la médiathèque de Rivérenert sont venus se faire « croquer »le portrait par sabine Nirdé, artiste peintre, en écho d’un paysage intérieur et rupestre. En résonance, chaque personne choisissait un thème, un paysage, une atmosphère, une personne chère à son cœur, une maison, à photographier par Elza Delmas. De là, une vision de la vie des vallées prend corps dans l’image, dessins et photos réunis. La conscience du blanc, l’épure du moi, la richesse du noir, ouvrent une lumière qui s’affirme comme principe essentiel et manifeste la vie à l’autre. Le silence autorise la venue du monde. Capture de la lumière dans la durée et la pose.Savoir que l’extraordinaire est dans l’ordinaire et que là, commence la contrée merveilleuse…
MYRTILLE VISCHER, Légers sur la terre
Depuis 2008 la photographe Myrtille Visscher va à la rencontre de femmes et d’hommes qui ont fait le choix décisif de vivre en habitats dits «légers ». Ils s’éloignent du consumérisme, dans une société en crise autant économique qu’environnementale et politique. Pour contrer la perte de valeurs, faire face au désordre qui démoralise. Habiter, s’approprier un lieu, se construire un chez-soi, c’est se trouver en confiance et en sécurité parce qu’on est libre d’y faire ce qui nous correspond. « Ceux que je photographie, dans différents lieux collectifs en France, aux Pays-Bas, et en Allemagne, préfèrent être plutôt qu’avoir. Ils choisissent leurs propres contraintes : vivre avec peu. »
TITI COSTE, Inde
« Arrivés en Inde,certains ne pensent qu’a remonter dans le premier avion, tel le choc est grand.Les autres s’avancent avec prudence,s’accoutument très vite et ne rêvent qu’a y retourner un jour. En Inde,on se sent immédiatement assailli par la foule omniprésente,surpris par les odeurs,dérangé par la misère, étouffé par l’incroyable circulation automobile,mais émerveillé par les femmes en Saris flamboyants,les marchés multicolores,les temples, les forteresses et tous ces enfants de la rue qui posent mille questions. Mais j’ai été avant tout submergé par la pureté de la lumière.Une aubaine pour le photographe que je suis.
LES ENFANTS DU CLAE, Jeux d’enfants « sténopés »
Cette exposition de photographies réalisées à l’aide d’un appareil à sténopé par les enfants des écoles durant le temps d’accueil de loisirs associé à l’école, est le résultat d’ateliers proposés par les bibliothécaires de la médiathèque de Seix.Ces ateliers proposent une découverte particulière de la photographie à travers la fabrication et l’utilisation de sténopé : machine à photographier primitive sans mécanisme ni lentille. En fait, c’est une simple boîte étanche à la lumière percée d’un trou, dans laquelle on place du papier photo. Cette technique permet de comprendre les principes physico-chimiques de la formation d’une image photographique en laissant à la créativité, l’imagination et la sensibilité une place primordiale. Une expérience scientifique, artistique et ludique qui fait de la photographie un jeu d’enfant !
GEORGES GUYON, Un photographe en Couserans à la belle époque
Georges Guyon (1866-1931) fut un industriel reconnu dans le Haut-Couserans à la charnière du 20e siècle : il était directeur de l’usine du Bocard à Oust où l’on fabriquait des pierres à faux et des boîtes de camembert. Mais il fut aussi un photographe passionné qui a documenté de multiples sujets : les sports d’hiver dont il fut l’un des pionniers en Couserans aux environs de 1910, les commerces et lieux de sociabilité de son village de Soueix, l’arrivée du tramway, l’industrie fromagère… L’exposition permet de découvrir quelques-unes des photographies parmi les centaines, réalisées sur plaques de verre, qu’il a léguées à son petit-fils : elle offre un témoignage intime sur la vie en Couserans à la Belle Époque.
RAPHAËL KANN, Fermiers : la passion quotidienne
Le photographe Raphaël Kann est installé depuis 10 ans en Ariège-Pyrénées. Au fil de ses reportages et prises de vue, il a côtoyé le quotidien des fermiers et artisans de bouche. « J’étais d’abord séduit par la passion qui anime tous ces personnages, avec leur lot de connaissances intarissables. Ce sont ensuite les énormes difficultés liées à ces métiers qui m’ont forcé le respect. » Le volume horaire, la pénibilité physique, les imprévus climatiques, les décisions politiques et le cours international des matières premières… Et malgré cela, tous ces personnages rencontrés aiment leur métier. Plus qu’un métier c’est un choix de vie.
PATRICIA LEFEVRE, Farafina Love
C’est un rendez-vous à Bobo-Dioulasso au Burkina-Faso. Ici, pas de goudron : nous sommes sur la “voie rouge” dans le secteur 5, sur les hauteurs de la ville. La vie de quartier se déroule au rythme du soleil, entre travail, petits commerces, études, jeu et palabres. Avec Daouda, Omar, Ami, Nouria, Sami, Lasso, Bamori, Moktar, Lili, Clarissa, Nadège, les amis, les enfants, les voisins et les gens de passage… J’ai grandi dans les années diapositives et mon goût de l’autre m’a instinctivement conduite à capter son image, à la lumière d’un jour positif. Image ou voyage, histoire de rencontres avec l’autre, avec l’ailleurs, au delà de ce qui ce voit. J’ai choisi de saisir l’émotion, les sens, la nature intime et de montrer ce que chacun peut voir quand il prend le temps de regarder.
MYRTILLE VISCHER, Bals Trad’
Ce travail photographique réalisé en France lors de festivals et de bals dits bals trad’ , dévoile les mouvements de cœur d’une génération qui doit redéfinir le couple et la relation amoureuse pour se l’approprier. Avec cette association de textes intimes et d’images, la photographe Myrtille Visscher rend compte d’émotions furtives, intenses et poétiques.