A l’occasion de la 7° édition du festival de photographie l’œil Urbain, à Corbeil-Essonnes du 5 avril au 19 mai 2019, le Bus fera partie de la quinzaine de lieux d’exposition proposés aux festivaliers pendant le week-end d’inauguration.
L’Oeil Urbain explore des thématiques liées aux nouvelles réalités urbaines. Ce festival photographique – dont la septième édition se tiendra du 5 avril au 19 mai 2019 – est désormais un événement incontournable du paysage culturel francilien. Un parcours photographique, accessible à pied depuis la gare RER, propose la découverte d’une dizaine de lieux d’expositions, faisant partie du patrimoine de la ville. L’Oeil Urbain s’intéresse aux multiples regards portés sur l’Homme dans la ville, par les travaux de photographes de tous horizons, traversant parfois plusieurs époques.
Le Bus est attendu pour le week-end d’ouverture, les 5 et 6 avril, avec une exposition à présenter au public. Cette exposition intitulée « Faire avec le territoire » est composée des travaux d’Arno Brignon, Anne Desplantez, Laure Ledoux et Christian Sanna.
Cette nécessité forte « de faire avec le territoire » est ce qui permet à trois lieux d’art aussi différents de mener des partenariats et de répondre ici à l’invitation de L’oeil Urbain. Le Bus – espace culturel mobile arpente les montagnes du Couserans en Ariège, la Résidence 1+2 explore la ville de Toulouse et son agglomération et le Centre d’Art et de Photographie de Lectoure rayonne sur l’ensemble d’un département aussi rural que le Gers.
Le Centre d’Art et de Photographie de Lectoure, créé en 1993, est l’unique centre d’art contemporain dans le Gers. Il soutient la création artistique par l’accueil d’artistes en résidence, la production et la diffusion d’œuvres inédites et favorise l’accès à la culture en territoire rural par des actions de médiation pour un large public.
Au centre d’art et de photographie de Lectoure, trois entités sont indissociables pour réussir les 3 mois de résidence de création et d’expérimentation : l’artiste, l’équipe d’un centre d’art et le public.
Laure Ledoux a choisi cet art si pratiqué et si difficile du portrait photographique souvent en buste ou mi-corps. Il y a dans ses portraits photographiques, une dimension fortement picturale, une référence au tableau, à une certaine peinture classique mise en exergue par le traitement texturé et coloré des fonds, des arrières plans.
Elle nous propose de poursuivre cette recherche personnelle sur le portrait en travaillant notamment avec des groupes d’adolescents. En pleine construction identitaire, l’adolescence est aussi cette période de la vie où remaniements psychiques et physiques induisent de grands questionnements chez les jeunes gens. A l’issue, deux séries, Tephra et Blaze, des portraits pour se reconnaître, des portraits pour se connaître et mieux s’apprivoiser.
Créée en 2015, la Résidence 1+2 est un nouveau programme photographique ancré à Toulouse et à vocation européenne.
La Résidence associe chaque année trois photographes (un photographe de renom et deux jeunes photographes), trois villes européennes (Toulouse, Bruxelles, Barcelone), et trois supports (exposition, ouvrages, film). Les photographes invités viennent à Toulouse de janvier à mars, pour une durée de 2 mois. Le photographe 1, celui qui a la plus grande expérience, a pour ambition de guider les deux plus jeunes dans leur production et les aider dans les moments de doute. Cette dimension humaine est très chère à la Résidence 1+2.
En 2016 le travail du jeune photographe Christian Sanna intitulé Carnet de vol, restitue le long voyage du photographe pour nous faire parvenir des images de l’Aéropostale.
L’Aéropostale, est une ligne qui reliait autrefois Toulouse à Santiago du Chili en passant par l’Afrique, et qui a disparue en 1931. Cette ligne est suggérée de façon poétique, suivant les traces qu’il nous reste entre Toulouse et la frontière espagnole. Il mélange ainsi une histoire connue à Toulouse, à sa propre fiction. Bien que cette histoire soit connue de tous et qu’un musée doit être construit, finalement ce qui reste dans le paysage est très minime par rapport à ce que l’on raconte. C’est l’un des constats du photographe.
La Communauté de Communes Couserans-Pyrénées, accompagnée par Le Bus – espace culturel mobile mènent une programmation autour de l’image photographique, grâce notamment à des résidences de territoire dont voici les ingrédients indispensables : un photographe immergé pendant 2,5 mois sur l’ensemble du Couserans pour réaliser une production partagée avec ses habitants ; un espace culturel mobile accompagnant la résidence par un itinéraire d’exposition et de médiation dans les vallées ; un territoire qui affirme la volonté d’une dynamique culturelle fort, au plus près de ses habitants. Les diaporamas présentés, témoignent de ces résidences qui se terminent aussi par la sortie d’un livre réalisé par les Editions Photopaper.
« Les rencontres que j’ai faites là-bas, tant avec la nature, qu’avec les habitants m’ont profondément bouleversé et interrogé sur mon mode de vie. C’est un territoire avec qui j’ai créé des liens forts, j’y reviens d’ailleurs régulièrement depuis. » « Based on a true story » – Arno Brignon
« Au bout de chaque chemin, tu trouveras une maison » m’a-t-on quand je suis arrivée ici. C’était tellement vrai ! J’ai croisé des histoires de vie toute singulières. » « Tu connais ses silences » – Annes Desplantez
*Ce projet est réalisé en partenariat avec la Résidence 1+2 et le Centre d’Art et de Photographie de Lectoure.