LE BUS – ESPACE CULTUREL MOBILE

L’association Autres directions propose chaque année une programmation itinérante dans le domaine des arts visuels et plus spécialement de la photographie. Résidences, expositions, ateliers de création et d’éducation à l’image … Transformé en espace de rencontres et de découvertes artistiques, Le Bus arpente les routes de l’Ariège et d’ailleurs, jusque dans les territoires les plus enclavés !

« ZONES DE CONFLUENCE »

« Zones de confluence » est le fil conducteur d’une programmation sur 3 ans, qui explorera les intersections, ces endroits dans lesquels les humains _ et le vivant en général _ se rencontrent forcément. Là où nous ne pouvons faire autrement que d’être en lien et de faire ensemble.

Cette année, c’est l’exposition « Ce sont des choses qui arrivent » de la photographe Alice Delanghe qui prendra place dans le Bus, ou directement dans divers établissements sous la forme d’une exposition « valise », en itinérance sur l’ensemble du département de l’Ariège.

Différentes séries déjà réalisées par l’artiste y seront présentées, au croisement de la photographie artistique et documentaire. Une scénographie ludique et intrigante offrira une découverte interactive de ses images, à travers une grande diversité de supports et d’approches : tirages, affiches, projections, éditions, objets à « performer ».


PROGRAMME « PHOTOGRAPHE ASSOCIEE »

L’association a souhaité depuis plusieurs années s’engager dans un soutien plus affirmé des artistes visuels émergents, au travers de son dispositif « Photographe associé ». Ce programme a pour objectif d’offrir un accompagnement artistique à des photographes émergents régionaux, qui doit avoir un impact économique fort sur le développement de leur carrière, en associant chaque année l’un.e d’entre eux à la programmation de l’association.

« Je travaille à partir de contextes spécifiques dans lesquels j’identifie certains types de pressions s’exerçant sur les individus ou les territoires. La typologie de ces forces est diverse : enjeux environnementaux, pression foncière, rapports patriarcaux, contraintes familiales, injonctions sociales latentes, cadres communautaires, etc. 

Ainsi plongée dans un contexte fortement soumis à une pression singulière, je pratique alors une collecte importante d’images fixes et animées, de sons, de témoignages qui vont constituer la matière première de mes propositions. Je capte comment le sujet – individu ou territoire – fait face à ces forces, comment il organise sa résistance, adopte une attitude moins éprouvante ou met en place des stratégies de survie, comment il envisage une résignation ou au contraire s’engage dans une lutte frontale vaine et éclatante.

Dans un second temps et prenant cet ensemble de matériaux comme autant d’éléments au service d’un double récit, je constitue un diptyque dans lequel prend place une partie ancrée dans le réel, les émotions éprouvées, le sujet tel qu’il nous apparait, ses réactions au contexte dans lequel il évolue, et en regard, une partie dans laquelle le réel est mis à distance afin de permettre l’apparition d’une dimension emblématique du sujet, une dimension héroïque du personnage à travers une lecture transversale de la collecte réalisée sur le terrain. Ces deux récits à la fois imbriqués et distincts, créés à partir des mêmes matériaux et s’éclairant l’un l’autre, me permettent de métamorphoser la banalité du quotidien, ses dynamiques et ses tensions, de les mettre a distance et leur donner un horizon. »

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